Aujourd’hui, à Paris, 300 personnes ont manifesté leur soutien de Sakineh Mohammadi Ashtiani, Iranienne condamnée à mort par lapidation pour adultère et complicitée de meurtre. L’intéllectuel Marek Halter était parmi eux. Il s’est exprimé sur le sujet des femmes en Iran (et ailleurs) et a prétendu que l’ors de la lapidation, les femmes étaien enfermées dans un sac, et que lorsque l’on ouvrait le sac le corps était réduit en bouillie. Pourtant, le site d’Amnesty International, peu enclin à justifier la mise à mort par lapidation, prétend que selon la loi iranienne, les femmes doivent être enterrés dans le sol jusqu’à la poitrine avant l’exécution. Peu importe, dira-t-on, l’inhuamnité de la lapidation suffit à l’indignation. Certes, mais alors pourquoi demander l’avis d’intéllectuels si les faits qu’ils avancent sont inexacts?
Mais poussons plus loin. Récemment, Troy Davis, homme, noir, Américain, a vu son recours en justice débouté et s’est approché un peu plus de son exécution pour un crime dont il se dit innocent. Où sont nos intéllectuels ? Où sont les manifestations de soutien ? Ne s’indignent ils que de la méthode de mise à mort ? Mettons un instant de côté les critiques, notemment d’Amnesty International USA, au sujet de la méthode de l’injection léthale. La peine de mort, n’est elle pas en elle même condamnable ?
On me rétorquera que cela n’empêche pas de se solidariser avec "Sakineh". Evidemment que non. Cependant, l’ypocrisie criarde de nos intéllectuels et dirigeants politiques n’est-elle pas en elle-même un danger pour la démocratie, la justice et la liberté ? Il ne s’agit pas de ne pas soutenir "Sakineh", mais d’en faire autant pour "Troy". La peine de mort doit être dénoncée partout où elle a lieu.
Par ailleurs, je trouve insupportables ces intéllectuels à qui on ne peu écrire directement. Cela semble être particulièrement Français. On leur tend un micro, on leur permet de dire tout et n’importe quoi sans qu’un journaliste ne les contredise, et les auditeurs et citoyens ne peuvent pas répondre.
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