Interprétée par Edith Piaf.
(wikipédia)
Cette chanson est si fortement associée à la Commune de Paris que, dans les esprits, elle fut écrite pour elle.
Pourtant elle fut écrite sous Napoléon III avant même la guerre de 1870 (dont l’humiliation de la défaite française devait produire, en 1871, le terreau favorable à la Commune). Un fait notoire est qu’elle fut dédicacée (mais après coup) par son auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante.
Les cerises évoquent différentes choses. D’une part, elles rappellent, par leur couleur, le sang et le drapeau rouge, liés entre autre à la Commune, ce qui fait que, paradoxalement, la chanson demeure associée à l’idée de liberté, de solidarité, et de résistance face à l’oppression. D’autre part, les cerises renvoient au sucre et à l’été, et donc à un contexte joyeux voire festif. Ainsi la chanson véhicule une certaine nostalgie et une certaine idée de gaieté populaire.
Chanson emblématique de l’identité de la Gauche française, elle fut interprétée le 10 janvier 1996 par la cantatrice Barbara Hendricks lors de l’hommage rendu au président socialiste François Mitterrand sur la place de la Bastille.